Je me souviens que j'aime et aimerai toujours:
Les plats de mon enfance (et de ma mère) :
tomates farcies (avec du riz!),
pôt au feu et os à moelle,
lapin chasseur ou sauce moutarde,
raie à la crème ou au beurre noir,
lotte sauce armoricaine,
côte de boeuf et son aloyau,
entrecôte grillée,
steack au poivre vert (tournedos ou chateaubriand),
selle d'agneau,
épaule ou gigôt d'agneau-flageolets (avec sa souris),
tête de veau (avec sa fraise),
osso bucco aux légumes printaniers,
blanquette de veau,
oie cuite au four (dans son jus),
canard rôti au four (ou en cocotte),
poule à la crème,
bouchée à la reine (avec ris de veau!),
plateau de fruits de mer (avec tourteau!),
jarret de porc façon brasserie...
Je me souviens que j'aime et aimerai toujours:
le rodizio de la churrascaria "Indiana" à São Paulo,
celui de Congonhas, dans sa simplicité dominicale,
ou celui de "O Porcão" à Lisbõa.
Le churrasco du sud au nord,
belles viandes
alcatra, costela, picanha, e cupim bem dorado!
pourvu qu'il pleuve de la caipirinha!
et que les amis jouent une sambinha!
La feijoada du samedi au "Boi na brasa", à Sao Paulo,
juste avant d'aller cuchilar dans ma rede préférée,
(mon "hamac" blanc et bleu!)
Le "mocoto" à São Luis,
sem falar do "arroz de cucha" no mesmo lugar,
ou melhor ainda, à la plage par un beau soleil,
les crevettes séchées, les huitres sauvages,
sans façon ni apprêt,
et le siri (qui traduira le goût?).
Quant aux tira-gostos d'Olinda, d'Embu,
de Alcantara, ou d'ailleurs,
partagés au son du choro,
avec la garota de Ipanema ou de Itapuã,
je ne dirai mot...
Je me souviens aussi,
de la "carne de sol" (viande de soleil),
tendue au vent et au soleil,
comme linge au séchage,
et du "baião de dois" du Nordeste,
de tous les plats à base de poissons et crevettes
(moqueica, pescada, caldeirada... avec pirão por favor!)
de Bahia à Guarapari,
succulente moqueica à capixaba!
de Porto Seguro à Parati,
so pra ti!
N'oublions pas les amis de l'intérieur:
(âme du Brésil?)
La cuisine mineira (Minas) :
feijão-tropeiro, tutu à mineira, canjiquinha,
torresmo, vaca-atolada, angu,
tutu de feijão...
Et la Bahia de todos o santos (são tantos!)
(coeur du Brésil?)
La cuisine (et les desserts!) de Bahia,
celle de Dona Flor,
de préférence sans ses deux maris!
Je me souviens que j'aime et aimerai toujours:
Le turban aux deux saumons de Marie-Laure,
le saumon mariné sauce aneth de Chantal,
l'élan (ou le renne?) façon norvégienne de Francine,
le navarin de veau aux petits légumes du jardin de mon père,
et le plaisir partagé avec lui d'une tranche de bon pain,
beurre breton demi-sel, recouverte de crevettes (petites grises!),
le foie gras poellé, servi sur canapés de mon frère Hervé...
et toute sa cuisine:
son carpaccio,
ses St-Jacques crues "saisies" à l'huile d'olive
(Thuelma oliva, espagnole),
ses côtes de veau au calvados (crème et morilles),
les gambas flambés, sauce échalotte, de ma soeur Régine,
le barbecue coréen, près du canal St Martin, partagé avec Loïc,
les mezze, daurade grillée, pichet de retzina,
dans une taverne grecque au bord de la Mediterranée,
le bacalhau (morue) à la portugaise, au bord du Tage,
dans le quartier portuaire de Lisbonne,
une bonne pasta, en Italie, à Florence, aïl et huile d'olive,
aux coquillages, aux fruits de mer, bolognesa...
Et puis je n'oublie pas et n'oublierai jamais:
les mille carpaccio partagés avec Agnès
et quelquefois Didier
à la Trattoria Roma
de la Strada Mihai Eminescu
à Bucarest
notre restaurant de quartier
souvent suivis d'un simple
spaghetti all'aglio e olioou
al frutti di marele tout accompagné
d'une pression
peroniet puis
les jours de fête
le restaurant Caru' cu bere
si traditionnel
avec son jarret de porc
taillé pour quatre personnes
ou bien encore
le plus français
Ici et là
et ses rognons de veau
à la crème
et puis aussi
à Istanbul
la gentillesse
des garçons
et la voie colorée
des thés aux mille parfums
et la pipe du Narguilé
et puis aussi
à Barcelone
la horxata
désaltérante
les mille tapas
et les jarres de
sangria
bues sans soif
pour le plaisir
d'être ensemble
Istanbul - Sultanahmet - Le maïs: vous le préférez grillé ou bouilli?