Pour ma connaissance du site c'est pas compliqué, quand je découvre un artiste brésilien qui me plait et que je veux approfondir mes connaissances ou avoir des avis divers, je viens m'informer ici.
Concernant Sao Paulo, où je retourne dans dix jours, je trouve que c'est une ville fascinante pour peu que l'on ait du temps à y consacrer. Prendre sur l'estomac une agglomération de 19 millions d'habitants c'est effectivement indigeste en une seule bouchée.
Par contre par petites prises, c'est un plat plein de subtilités, une ville coeur du monde, où l'urbanisme nord américain se trouve juste à côté d'une vie de petit village, mais toujours regardant l’avenir.
Et puis il y a les gens qui y vivent; je ne veux pas faire d'angélisme, mais il y a aussi une cordialité qui fait chaud au coeur.
Je dechiffrais ( je suis nul en portugais) une revue brésilienne qui s'appelle "Revista" je crois et chaque habitant disait si il était heureux suivant son pays.
Eh bien entre biens matériels et vie courante c'est en Colombie que le citoyen "moyen" se trouvait le plus heureux. Le brésilien était pas mal classé aussi.
Par contre soyons clair, avec les valeurs citoyennes auxquelles je suis attaché, le Brésil me fait pas mal grincer des dents, mais aussi à beaucoup de citoyens du pays.
Pour Zanzibar, j'aime beaucoup l'album de Didier Sustrac mais j'espère ne pas trop desesperer les membres de ce forum en indiquant l‘origine de mon choix.
Disons qu’il est double. Le premier vient d’un artiste portugais que j’apprécie beaucoup. Il s’appelle Joao Afonso. Il avait fait dans les années 2000, un album avec ce titre et dont j’aime beaucoup la diversité des mélodies et la voix de l’artiste.
La seconde vient d’un artiste, qui même si il a de nombreux titres qui me laissent froid ( souvent les plus connus) est proche de mes préoccupations humaines. Il s’agit de Salvatore Adamo et en 2003, il avait donné le nom de cette ile à cet album.
ZANZIBAR
Quelque part dans la ville
Il y a un endroit
Qui ressemble à une île
Où la nuit fait sa loi
On y traîne son spleen
À l'envers des décors
Dans la folie divine
Des chants de Maldoror
C'est là que je pose ma croix
Et le noir que je broie
Accoudé au comptoir
Du bar le Zanzibar
Et comme un escargot
Mon passé sur le dos
Je largue les amarres
Je pars... pour Zanzibar
Je pars... pour Zanzibar
Je pars... pour Zanzibar
On se retrouve entre amis
Entre paumés de la vie
Complicité d'un soir
Chacun trouve son miroir
Au bar le Zanzibar
Entre l'ombre et la proie
Les chasseurs restent cois
Chacun attend que Godot
Lui ramène le gros lot
Zanzibar, Zanzibar
Je sais pas même pas où ça se trouve moi Zanzibar
Au fond je m'en fous comme du tiers et du quart
Au bar le Zanzibar,
Y a quelques cendrillons
Qui recousent leurs haillons
Qui attendent leur carrosse
Loin de leurs cauchemars de gosse
Des artistes de toute sorte
Le regard sur la porte
Qui attendent le talent
Ou l'improbable agent
Des peintres à court d'idées
Qui ont tout inventé
Des leaders sans la lutte
Des ténors sans le contre-ut
Des Rimbaud sans Verlaine
Des Stone sans leur Charden
Et des metteurs en scène
Qui refont la bête humaine
Au bar le Zanzibar
Des nobles encanaillés
Qui redorent leur pedigree
Et des rois sans couronne
Qui veulent fausser, la donne
Au bar le Zanzibar
Des loosers magnifiques
Qui régalent toute la clique
Des Crésus en goguette
Qui pleurent pour une soubrette
Zanzibar, Zanzibar
Je sais pas même pas où ça se trouve moi Zanzibar
Au fond je m'en fous comme du tiers et du quart
Au bar le Zanzibar
Des menteurs résignés
Retrouvent leur vérité
Des magiciens ringards
Se perdent dans leur foulard
On traîne sa solitude
Comme un chien fatigué
Et quand elle se dénude
On lui file un coup de pied
Y a même des musiciens
Qui viennent mine de rien
Jouer des airs fantasques
Qui font tomber les masques
Jusqu'au bout du voyage
Ils bercent les naufrages
Il n'est jamais trop tard
Au bar le Zanzibar
Zanzibar, Zanzibar
Je sais pas même pas où ça se trouve moi Zanzibar
Au fond je m'en fous comme du tiers et du quart
Mais noir pour noir
C'est plus facile de l'être à Zanzibar
Au bar le Zanzibar
Au bar le Zanzibar
Au bar le Zanzibar
Même ce site est consacré au Brésil, il y a aussi un sens Europe - Brésil et début 1970, il a eu quelques beaux succès dont « F comme femme » et « C’est ma vie » qui sont parmi les chansons françaises les plus connues des personnes qui ont la cinquantaine.
Pour en revenir au Brésil, je suis allé hier soir à l’enregistrement du « Pont des artistes » à France Inter en présence de Milton Nascimento et des frères Belmondo. Un excellent moment plein d’émotions et un grand respect de la part du public durant cet enregistrement.
Juste un peu dur pour la traductrice de prendre des notes devant toutes les précisions données par Milton lors de l’interview avant de nous les restituer en français.
Sinon je veux être honnête, l’artiste qui m’a le plus touché ce mercredi soir, c’est un chanteur du Burkina Fasso.
Il s’agit de Victor Démé. J’espère qu’il sera bientôt sur toutes les ondes.
Donc si le cœur vous en dit : écoute de l’émission vendredi soir et puis sur l’ordinateur pendant une semaine.
Merci pour la gentillesse de votre accueil. J’essaierais au fur et à mesure de vous faire part de mes coup de cœur personnels.
T chau - Atelogo