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Sujet: Geraldo Vandré Ven 16 Mar - 21:13
Voici une belle image de Vandré, un chanteur vraiment très talentueux. Il était très controversé aussi, il se fâchait souvent avec le public, il n'avait pas la langue dans sa poche:
ça m'a fait un peu penser à l'univers contestataire de Nara Leão période "Opinião" non ?
vagner Maître
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Sujet: Re: Geraldo Vandré Mer 21 Mar - 20:56
kfigaro a écrit:
ça m'a fait un peu penser à l'univers contestataire de Nara Leão période "Opinião" non ?
Tout à fait! Mais Vandré s'est noyé dans la politique, et a payé cher pour son engagement. Comme dit Dominique dans l'autre topic, il aurait pu devenir l'un des plus grands de la musique brésilienne...Mais....
cesarolavo Habitué
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Sujet: Re: Geraldo Vandré Dim 11 Nov - 17:28
Son histoire est, avant tout, triste. On dit qu'il est devenu fou (surtout après avoir composé une chanson appelée "Fabiana" , un hommage à FAB -forces aériennes brésiliennes). Voilà un résumé de sa vie, qui inclut la France (en Portugais). Après tout, il n'est pas aussi méchant comme nous a voulu faire croire Caetano:
Nombre de messages : 488 Date d'inscription : 20/11/2006
Sujet: Re: Geraldo Vandré Jeu 15 Nov - 2:38
Cesarolavo,
Le reportage que tu nous donnes est assez triste et nostalgique. Geraldo Vandré fut parmi les plus grands de la MPB, l’idole de toute une jeunesse l’espace de quelques courtes années.
Il n’a jamais été artificiel, il n’a pas été le résultat d’une opération de marketing, ni du genre de ceux qui un jour, par chance, font un tube. Non. Il a écrit d’authentiques chefs d’œuvres et alors qu’il prenait son envol on l’a foudroyé.
Depuis il vit comme un animal blessé, un aigle aux ailes brisées, dans un univers qui n’appartient qu’à lui, une chambre obscure dans l’ancien centre de Sao Paulo, de vieux livres jonchant le sol. Quelqu’un se souvient l’avoir vu traîner l’autre jour…
On l’a dit fou, il pense certainement que c’est nous qui le sommes.
On parle de Sabia, donc de Chico, dans un autre message. A l’époque des festivals et par deux fois le jury donna la victoire à Chico Buarque contre Géraldo Vandré.
En 1966 sa chanson Disparada perdait de peu pour a banda de Chico. En 1968 son Caminhando (Pra não dizer que não falei de flores) allait perdre à nouveau pour Sabia.
Même si Chico, grand seigneur, allait exiger qu’on divise le premier prix avec Vandré, Sabia restera marquée. C’est la chanson qui a tué Vandré. C’est pour sentir ça que le public brésilien sifflera toujours Sabia au grand désespoir de Chico et de Vandré et qu’on entendra toujours le public, même lointain, chanter caminhando en cœur
« La vie ne se résume pas à des festivals » a alors crié Vandré. Vous voyez, Vandré n’est pas si fou que ça :
En marchant (Pour qu’on ne dise pas que je n’aurai pas parlé des fleurs) Traduction Georges da Costa Caminhando (Prá não dizer que não falei de flores) Geraldo Vandré Caminhando
En marchant et en chantant Et en suivant la chanson Nous sommes tous égaux Le bras donné ou non Dans les écoles, les rues Les champs, les constructions En marchant et en chantant Et en suivant la chanson
Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir
Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir
La faim dans les champs En grandes plantations Par les rues marchant Des files indécises Font encore de la fleur Le plus fort des refrains Et elles croient les fleurs Plus fortes que les canons
Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir
Il y a des soldats armés Aimés ou non Presque tous sont perdus Les armes à la main Dans les casernes ils apprennent Une vieille leçon Pour la patrie mourir Et vivre sans raison
Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir
Dans les écoles, les rues Les champs, les constructions Nous sommes tous des soldats Armés ou non En marchant et en chantant Et en suivant la chanson Nous sommes tous égaux Le bras donné ou non Les amours plein la tête Les fleurs tombées par terre La certitude devant L’histoire dans la main En marchant et en chantant Et en suivant la chanson En apprenant et en donnant Une nouvelle leçon
Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir Viens, allons-y vite Car attendre n’est pas savoir Quant on sait on fait de suite Sans attendre un bon vouloir
Dernière édition par le Jeu 31 Jan - 23:20, édité 2 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Geraldo Vandré Jeu 15 Nov - 15:35
J'ignorais pour "Sabià", personnellement et sur le strict plan musical je la préfère à la chanson de Vandré plus textuelle et symbolique peut être ?
Merci à toi en tout cas, la chanson vient d'être rajoutée à la liste (où figurent plus de 30 chansons déjà !)
Dominique Vétéran
Nombre de messages : 488 Date d'inscription : 20/11/2006
Sujet: Re: Geraldo Vandré Jeu 15 Nov - 21:07
Là je ne partage pas ton opinion, cher Kfigaro. Quoique j'ai bien lu ton 'sur le plan musical' La traduction n’est peut être pas parfaite et certainement elle ne transmet pas la charge émotive de Caminhando. Vem vamos embora : lit ‘Viens allons ailleurs’ mais aussi ‘viens, partons’ (J’ai rajouté ici parce que le vers est 6 pieds et que ‘viens partons’ n’aurait donné que la moitié avec une impression de pauvreté.
Que esperar nao é saber : lit ‘que attendre n’est savoir’ Quem sabe faz a hora :lit ‘qui sait fait l’heure’ Nao espera acontecer : lit ‘ n’attend arriver’
Quel message ! Il nous demande à tous de ne pas être un tas de veau.
Celui qui sait – celui qui dit moi je sais- le fait tout de suite ce qu’il prétend savoir, il doit le faire dans la foulée et ne pas attendre que les choses se passent en pleurnichant.
Pour moi c’est profond, très profond comme message. Et justement les veaux (c’est bien comme ça que De Gaulle nous appelait : Tas de veaux) étaient nombreux. La jeunesse s’enivrait de ces paroles parce que c’est ce qu’elle voulait entendre. Tu sais à quel point je suis un inconditionnel de Chico : Mais ce jour là j’étais Vandré jusqu’au bout.
Invité Invité
Sujet: Re: Geraldo Vandré Ven 16 Nov - 11:39
C'est bien pour ça que j'ai précisé sur le pur plan musical !
Dominique Vétéran
Nombre de messages : 488 Date d'inscription : 20/11/2006
Sujet: Re: Geraldo Vandré Jeu 31 Jan - 23:23
Kfigaro, j'ai corrigé la chanson de Geraldo car Eljorge a fait une traduction beaucoup plus enlevée je trouve - Note qu'il vaut mieux l'appeler : En Marchant
Invité Invité
Sujet: Re: Geraldo Vandré Jeu 31 Jan - 23:35
OK Domi, je viens de corriger !
tao Maître
Nombre de messages : 1247 Date d'inscription : 12/10/2007
Sujet: Re: Geraldo Vandré Mer 29 Sep - 13:10
Il a resté presque quarante ans (depuis 1973) sans parler à la telé.
Le week-end dernier il a donné une interview à Globonews:
Nombre de messages : 876 Age : 68 Localisation : Montreuil sur Gliese Date d'inscription : 29/04/2008
Sujet: Re: Geraldo Vandré Jeu 27 Mar - 21:49
En trois jours j'ai raté deux concerts pour moi incontournables. C'est ça de toujours marquer des dates sur des petits papiers et de les laisser au fond des poches. Non ce n'était pas pour voir Geraldo Vandré (dont bien entendu tout le monde ignorait la présence ce soir là), qui remplirait des salles du fait de son œuvre et du mystère de sa vie.
C'était pour voir Joan Baez au Brésil, disons simplement à Sao Paulo. Car c'est pour moi la chanteuse qui se sert de sa voix pour des combats justes. Certes avec le temps, j'ai pu aussi me rendre compte qu'au contact du pouvoir, certaines nobles causes ont été détournées, mais au moins elle, est restée intègre. Comme il y a toujours des personnes qui filment, une rencontre qui, si je comprends un commentaire, ne s'était pas produite depuis 40 ans et a été très forte pour le public présent. Comme quoi tout ne s'oublie pas. Ce concert a été partagé en entier par une personne très généreuse de son temps, mais voici d'abord vu de loin mais parmi la ferveur du public