Merci K- nard pour cette information que j'ai lu hier mais hélas France O je ne peux voir. A quand la télévision sur internet dans tous les pays pour toutes les chaines.
Sinon si jamais quelqu'un a du temps, sur Arte il y a aujourd'hui à 10 H50 la rediffusion d'un reportage que j'avais regardé il y a une ou deux semaines en même temps que la soirée consacrée au Brésil.
Voici l'avis donné dans Télérama
Le rêve américain existe encore. Dans la tête des milliers d'émigrants latinos décidés à mettre le pied aux Etats-Unis, malgré des murs toujours plus hauts et des risques toujours plus grands (1). Ces odyssées périlleuses, Stéphanie Lamorré a voulu leur donner des visages : ceux de Fatima et Marlin, un couple d'Equatoriens, qu'elle a filmés au plus près, pendant des mois, dans leur quête opiniâtre d'une vie « meilleure ».
C'est d'abord l'épopée de Marlin : parce qu'il faut bien trouver un moyen de « s'en sortir », gagner mieux que les 150 dollars mensuels en Equateur, il laisse Fatima et ses quatre enfants pour tenter d'atteindre l'eldorado nord-américain. Mais l'équipée tourne court. Marlin est arrêté au Honduras et renvoyé chez lui. Pourtant, le couple ne renonce pas. Fatima décide à son tour de tenter sa chance et de gagner New York. La voilà lancée sur une route que peu de femmes empruntent : 7 000 kilomètres semés d'embûches, où l'on se jette en s'en remettant à « la main de Dieu ». La réalisatrice a suivi d'un bout à l'autre ce « si long voyage », partageant avec Fatima et ses compagnons de galère la fatigue, la frousse et les doutes. Pendant des semaines, elle a grimpé avec eux sur le toit des trains de marchandises, esquivé les patrouilles de flics, négocié avec les « coyotes », ces passeurs qui monnayent au prix fort leurs services et maintiennent leur emprise jusqu'au bout de la route.
Face aux chiffres abstraits de l'immigration, son film, sobre et bouleversant, incarne de manière on ne peut plus concrète l'épreuve physique, mais aussi la souffrance morale que constitue ce voyage vers un ailleurs idéal. Où le plus lourd à payer n'est pas l'argent versé aux passeurs, comme le rappelle l'issue inattendue de l'odyssée de Fatima.