| | Le culte de l'urgence - La société malade du temps | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Ven 25 Mai - 12:32 | |
| Je suis en train de terminer de lire (et en me dépêchant ! un comble !!) un essai sur le temps qui pose une problématique très actuelle : "Le Culte de l'Urgence" de Nicole Aubert. Le livre pose un problème crucial qui est celui du temps contemporain. Il est loin le temps d'un Proust qui a passé de très nombreuses années à analyser en détail le temps passé, à "disséquer" très longuement la nostalgie liée aux anciens souvenirs, etc... Force est de constater que le temps actuel n'est plus celui du passé, à savoir "le temps long" (exit les fresques monumentales comme celles de Zola, Duhamel, etc... place aux livres "TGV", vite lu, vite avalés, adaptés à la frénésie de consommation et du "toujours plus", "toujours plus vite"...) mais un temps "court" : cad celui des marchés financiers qui ne s'intéressent ni au passé lointain, encore moins au futur mais uniquement au moment "présent", à la "minute M" , que dis-je, à la "seconde S" (l'heure H étant bien trop longue dans ce paradigme là...), internet ayant fait voler en éclat la moindre résistance "physique" à la récolte d'information et aussi fait disparaître la patience qui lui était liée (il y a 30 ans, ou même 15 ans, il fallait parfois attendre parfois des mois avant de recevoir tel ou tel livre, disque ou autre média d'importation par ex, maintenant certains produits culturels, même très lointains, se reçoivent presque instantanément). Et pour reprendre les termes d'un Gittes (je ne sais plus où ?) : la vie est courte, donc personne (même un érudit à priori sage comme Gittes) n'échappe à cette nouvelle dictature temporelle (et ce malgré un allongement de la vie qui est bien réel ! c'est le grand paradoxe), y compris ceux qui comme moi n'ont pas de portable par exemple. Le livre cite le cas d'un consultant commercial qui, même chez lui organise son temps chronomètre en main, à savoir faire chauffer des courgettes plus longues à cuire avant un plat de nouilles plus rapide à réchauffer pour ne pas perdre la moindre seconde (le bouquin explique qu'un Baudrillard avait déjà pointé du doigt ce problème dans un essai sur les loisirs). Et je suis sur que presque tout le monde ici (je pense surtout à Charles, Gittes, Shepp ou Christian - cad aux "bêtes culturelles" qui hantent ce forum...) a dans sa vie culturelle ou autre eu ce genre de réflexes que je le qualifierais de "compétitifs", sauf ceux qui sont au chômage de longue durée ou qui parviennent d'une façon ou d'une autre à "échapper" à la pression du marché, mais ils ne doivent pas être si nombreux que ça... plus d'infos ici : http://1libertaire.free.fr/Urgence02.html |
| | | Snoopy Maître
Nombre de messages : 596 Localisation : Moscou Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Ven 25 Mai - 13:02 | |
| - kfigaro a écrit:
- la vie est courte, donc personne (même un érudit à priori sage comme Gittes) n'échappe à cette nouvelle dictature temporelle (et ce malgré un allongement de la vie qui est bien réel ! c'est le grand paradoxe), y compris ceux qui comme moi n'ont pas de portable par exemple.
La vie est courte...Tout est relatif. En fait, malgré des existences plus longues en effet, on a cette impression.Non pas parce que la vie est plus courte mais simplement parce qu'au XXIème siècle on a plus de choses à faire, de loisirs, d'accès à beaucoup de choses, etc... Donc meme si le temps de la vie se rallonge, celui des activités aussi. Donc au final on a toujours cette même impression d'avoir une vie courte. Sinon pour revenir plus dans le sujet, c'est vrai q u'on a tendance a être plus impatients dans ce monde qui peut nous offrir tout 24H/24H et 7j/7j et donc on ne supporte pas "d'attendre" chez X quand Y fait plus vite. Un exemple tout bete, ca fait 3 jours que j'ai contacté une boite française pour un renseignement et j'attends toujours ma réponse...3 jours c'est peu si on veut par là car je ne suis pas le seul client mais je trouve cette "réactivité" plutot plus que lente pour une entreprise. Du coup, j'en ai marre, aujourd'hui je vais chez le concurrent. Donc bien plus qu'une échelle de mesure temporelle, le temps est devenu aussi un paramètre, une qualité ou un défaut, etc...Bref un "barométre" pour beaucoup de choses. Après à nous de savoir si on évolue en osmose avec lui ou si on est toujours en retard d'un wagon ou au contraire en avance... | |
| | | chinook Vétéran
Nombre de messages : 415 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Ven 25 Mai - 14:02 | |
| Moi qui pensait que dormir trop longtemps me ferait perdre du temps et bien non ,le médecin m'affirme que çà en fait gagner... Dans le fond il a raison.Encore faut-il que cela s'applique. | |
| | | Christian Grand maître
Nombre de messages : 1686 Age : 61 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Ven 25 Mai - 23:30 | |
| Le temps est un dilemne permanent pour moi. Je suis plutôt un gros dormeur, mais je ne dors pars trop en semaine, et je ne l'ai jamais fait, parce que trop à faire, parce que j'aime le soir, et la nuit. Se coucher tôt, se lever pour aller au boulot, rentrer, manger, se coucher tôt : j'ai l'impression de mourir si je vis comme ça. Comme dis Chinook, je suis conscient de l'inutilité de la chose, mais tant pis, c'est la fuite en avant, et je ne sais pas vivre autrement. En même temps, j'adore dormir 10 heures, et le fait régulièrement le week end. J'aime l'heure espagnole... Couché à pas d'heure, levé en début d'après midi (je précise que je n'ai pas d'enfants...) Mais tout ceci n'a rien à voir avec une quelconque compétition. Je suis par essence plutôt nonchalant et contemplatif, et j'aime prendre mon temps. Je regrette le boulot mal fait parce que fait trop vite, institué aujourd'hui comme règle de fonctionnement...
Ce qui est intéressant c'est le parallèle entre temps et désir. Tout va effectivement trop vite aujourd'hui, et une distorsion s'est produite entre le temps et le désir. Le temps s'est accéleré, dans le but précis de toujours consommer plus, afin d'assouvir un désir de plus en plus artificiellement provoqué. Fuite en avant là aussi, mais instrumentalisée... Une thèse qui me passionne (Bernard Stiegler) explique que cette distorsion entre le temps artificiellement accéléré, et le temps normal ("prendre son temps"), solaire, entraine une perte du désir et de l'estime de soi chez un nombre de plus en plus important de gens. Et que couplé avec les phénomènes de tribalisation (marketing) ,de perte de repère, et d'accessibilité extrème à tous types de produits, même les plus inutiles, on arrive inévitablement à des tragédies du type Colombine, à l'accroissement des sectes ou au retour à la religion... Autrement dit, une nouvelle maladie mentale "sociétale" serait en train d'apparaitre...
Les japonais ont une technique pour canaliser leur gourmandise (parfois trés grande) : "manger avec les yeux". Un plat doit être beau et appétissant, être longuement contemplé et admiré, avant d'être dégusté comme il se doit... et ainsi rassasier les gourmands. Le contraire du fast food quoi... Ou de l'habitude de plus en plus grande qu'on les gens de se jeter et d'avaler le plus rapidement possible le plus grand nombre de patisseries à la fois... | |
| | | chinook Vétéran
Nombre de messages : 415 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 0:19 | |
| Le temps qui court by Alliage Et finalement après quelques années Tes rêves ne sont plus ceux d'une enfant Et les roses posées dans ta chambre Remplacent aujourd'hui les fleurs des champs {Refrain:} Et c'est le temps qui court, court Qui nous rend sérieux La vie nous a rendu plus orgueilleux Parce que le temps qui court, court Change les plaisirs Et que le manque d'amour nous fait vieillir A l'heure qu'il est, mes voitures de plastique Sont devenues vraies depuis longtemps Et finalement les affaires et l'argent Ont remplacé mes jouets d'avant {au Refrain} Et c'est le temps qui court, court Qui nous rend sérieux La vie nous a rendu plus orgueilleux Parce que le temps oui court, court Change les plaisirs Et que le manque d'amour nous fait vieillir La liste est longue des chansons sur le temps!!! | |
| | | Christian Grand maître
Nombre de messages : 1686 Age : 61 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 0:50 | |
| A commencer par : Avec le tempsAvec le temps... avec le temps, va, tout s'en va on oublie le visage et l'on oublie la voix le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie l'autre qu'on devinait au détour d'un regard entre les mots, entre les lignes et sous le fard d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit avec le temps tout s'évanouit avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va l'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien l'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens avec le temps, va, tout va bien avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va on oublie les passions et l'on oublie les voix qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu et l'on se sent glacé dans un lit de hasard et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard et l'on se sent floué par les années perdues- alors vraiment avec le temps on n'aime plus Chanté par Philippe Léotard - Citation :
- on oublie les passions et l'on oublie les voix
qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid J'ai toujours les larmes aux yeux en écoutant ce passage... Ca me renvoie à une foule de souvenirs... | |
| | | Christian Grand maître
Nombre de messages : 1686 Age : 61 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 1:01 | |
| Et qui dis mieux que : - Citation :
- la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend Jacques Brel LES VIEUX 1963Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: je t'attends Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend. | |
| | | GITTES Vétéran
Nombre de messages : 326 Date d'inscription : 12/11/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 2:10 | |
| Time on my hands, you in my arms Nothing but love in view Then if you fall, once and for all I'll see my dreams come true Moments to spare With someone you care to One love affair for two And so with time on my hands And you in my arms And love in my heart all for youVol suspendu, quoi. | |
| | | javadd Grand maître
Nombre de messages : 2840 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/04/2007
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 11:05 | |
| Kfigaro a écrit : - Citation :
- Il est loin le temps d'un Proust qui a passé de très nombreuses années à analyser en détail le temps passé, à "disséquer" très longuement la nostalgie liée aux anciens souvenirs, etc..
C'est vrai que Marcel a écrit une oeuvre gigantesque mais dans l'urgence paradoxalement... Il a, toute sa vie, eu le sentiment de perdre son temps en mondanité, de paresser, de manquer de performance créative justement... L'écriture de "A la Recherche du temps perdu" s'est faite en quelques années avec un rythme très speed. Il ne sortait plus, ne voyait plus personne pour terminer son oeuvre. C'était juste pour dire que Proust est plutôt du côté des écrivains "turbo" que des besogneux réguliers à la Zola qui écrivait tout les jours le même nombre de pages. | |
| | | Christian Grand maître
Nombre de messages : 1686 Age : 61 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 11:58 | |
| A l'instar de kfigaro donc... (toutes proportions gardées) - kfigaro a écrit:
- Je suis en train de terminer de lire (et en me dépêchant ! un comble !!) un essai sur le temps
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| | | chinook Vétéran
Nombre de messages : 415 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 12:27 | |
| ...vouloir mener 10 vies en une comme dans "L'homme pressé" d'Edourad Molinaro
ou être toujours en retard comme le lapin d'Alice au pays des merveilles | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 12:52 | |
| Avec le temps je me suis déjà exprimé sur ce qu'elle est à mes yeux, un règlement de compte assez courtois sur l'amour qui n'est plus Les vieux, plus un texte je pense sur la vieillesse délicate que sur le temps en lui-même. Brel n'aura-t-il pas plus tard cette réplique sublime: Mourir cela n'est rien Mais vieillir oh vieillirMaintenant, chacun à sa propre réaction sur certains textes en fonction de son vécu, de ses souvenirs, de son âge aussi..... Ce qui m'épate le plus, c'est Aznavour sur ce sujet, capable d'écrire des choses mortelles sur le temps qui passe à 25 ans alors qu'à priori, à 25 balais on se fout comme de l'an 40 du temps et de ses conséquences..... Il y a aussi ce mot sublime de Leny Escudéro ( le voyage ) On a 20 ans c'est vrai mais pas pour très longtemps Un jour on en a 30 et puis 40 Et puis on compte plus c'est le temps qui nous compte Et là y'a toujours plus qu'il n'en faut dans les comptesJ'écoutais ça à 20 ans, certain que la perception est aujourd'hui bien différente |
| | | chinook Vétéran
Nombre de messages : 415 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 13:15 | |
| - chetbaker a écrit:
Maintenant, chacun à sa propre réaction sur certains textes en fonction de son vécu, de ses souvenirs, de son âge aussi..... Ce qui m'épate le plus, c'est Aznavour sur ce sujet, capable d'écrire des choses mortelles sur le temps qui passe à 25 ans alors qu'à priori, à 25 balais on se fout comme de l'an 40 du temps et de ses conséquences.....
Aznavour répond à Aznavour!!! Hier encore J'avais vingt ans Je caressais le temps Et jouais de la vie Comme on joue de l'amour Et je vivais la nuit Sans compter sur mes jours Qui fuyaient dans le temps J'ai fait tant de projets Qui sont restés en l'air J'ai fondé tant d'espoirs Qui se sont envolés Que je reste perdu Ne sachant où aller Les yeux cherchant le ciel Mais le coeur mis en terre Hier encore J'avais vingt ans Je gaspillais le temps En croyant l'arrêter Et pour le retenir Même le devancer Je n'ai fait que courir Et me suis essoufflé Ignorant le passé Conjuguant au futur Je précédais de moi Toute conversation Et donnais mon avis Que je voulais le bon Pour critiquer le monde Avec désinvolture Hier encore J'avais vingt ans Mais j'ai perdu mon temps A faire des folies Qui ne me laissent au fond Rien de vraiment précis Que quelques rides au front Et la peur de l'ennui Car mes amours sont mortes Avant que d'exister Mes amis sont partis Et ne reviendront pas Par ma faute j'ai fait Le vide autour de moi Et j'ai gâché ma vie Et mes jeunes années Du meilleur et du pire En jetant le meilleur J'ai figé mes sourires Et j'ai glacé mes pleurs Où sont-ils à présent A présent mes vingt ans? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 13:22 | |
| ah mais non, cette chanson, il l'a écrite à 20 ans et c'est là le miracle |
| | | chinook Vétéran
Nombre de messages : 415 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 13:31 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 15:02 | |
| - javadd a écrit:
- C'est vrai que Marcel a écrit une oeuvre gigantesque mais dans l'urgence paradoxalement... Il a, toute sa vie, eu le sentiment de perdre son temps en mondanité, de paresser, de manquer de performance créative justement... L'écriture de "A la Recherche du temps perdu" s'est faite en quelques années avec un rythme très speed. Il ne sortait plus, ne voyait plus personne pour terminer son oeuvre.
C'était juste pour dire que Proust est plutôt du côté des écrivains "turbo" que des besogneux réguliers à la Zola qui écrivait tout les jours le même nombre de pages. je l'ignorais... J'aime beaucoup cet écrivain, il a vraiment un style limpide malgré la longueur des phrases... |
| | | Snoopy Maître
Nombre de messages : 596 Localisation : Moscou Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Sam 26 Mai - 19:24 | |
| Bon ben moi je quitte ce topic parce que j'ai...plus le temps. | |
| | | Christian Grand maître
Nombre de messages : 1686 Age : 61 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Dim 27 Mai - 0:45 | |
| Un petit souvenir de mes premières lectures : Boris Vian, l'Ecume des Jours : - Citation :
- Je passe le plus clair de mon temps à l'obscurcir parce que le soleil me gène...
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| | | robert45 Vétéran
Nombre de messages : 401 Age : 74 Date d'inscription : 06/11/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Dim 27 Mai - 9:38 | |
| Fichtre, vos différentes contributions sont impressionnantes ! Sur ce sujet et en regardant mes ex (et coupables) activités professionnelles, je retiens 5 choses : - l'urgence est souvent déclenchée par des gens qui ignorent tout de la ponctualité (au sens large), - certains de ne peuvent être performants que dans l'urgence (j'en ai connu quelques uns) - l'urgence est associée à l'appartenance à certaines élites professionnelles - l'urgence est souvent la conséquence d'une très mauvaise répartition des tâches, le téléphone portable constituant, en l'espèce, un facteur aggravant ahurissant - les messageries internet ont favorisé, enfin, ce culte de l'urgence puiqu'il est possible désormais de demander, à distance, un renseignement pointu et obtenir très rapidement la réponse. A côté de ça, il y a les "vraies" urgences; celles que traitent les pompiers; les urgences déclenchées par un client pressé qui demande une faveur, etc... Mais le reste est artificiel. A retenir comme vérité absolue : tout progrès technique permettant de gagner du temps est systématiquement utilisé de manière perverse... | |
| | | wuwei Habitué
Nombre de messages : 216 Date d'inscription : 24/11/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Dim 27 Mai - 15:11 | |
| J’aime glander et le droit à la paresse. Proverbe berbère « Les pressés sont déjà morts » | |
| | | robert45 Vétéran
Nombre de messages : 401 Age : 74 Date d'inscription : 06/11/2006
| Sujet: Re: Le culte de l'urgence - La société malade du temps Dim 27 Mai - 21:12 | |
| - wuwei a écrit:
- J’aime glander et le droit à la paresse.
Proverbe berbère « Les pressés sont déjà morts » Là, j'adhère à 200 % !!! | |
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