João César Monteiro

Zaraké a écrit:

bontemps a écrit:

comment ne peux t'on pas aimer cette langue, le portugais ?

En effet, c'est pour moi la plus belle parmi les langues latines, bien que je ne comprenne que quelques mots. C'est peut être pour ça d'ailleurs que je la trouve particulièrement musicale, car ne la comprenant que trés peu je m'attache aux sonorités. Il paraît que le français est trés musical aussi, mais je ne me rend plus compte.

Le portugais est une langue d'une matérialité inouïe. Comme un excellent fruit que l'on mange lentement et dont-on se délecte.

Avez-vous déjà entendu la diction de Joao Cesar Monteiro dans ses films. Je ne m'en lasse pas, c'est savoureux! Et la diction de Gilberto!

Gittes, j'adore Joao César Monteiro, ce grand réalistaeur portugais.
C'est un clown merveilleux.

vagner a écrit:

Gittes, j'adore Joao César Monteiro, ce grand réalistaeur portugais.
C'est un clown merveilleux.

Tu ne peux pas savoir la peine que cela m'a fait quand il est mort. Je l'avais rencontré une ou deux fois dans des festivals: un être exquis, désarmant, touchant, révolutionnaire dans son art, et d'une culture absolument incroyable, drôlissime. Il aurait sans doute participé avec enthousiasme à ce forum s'il n'avait eu une sainte horreur du net. C'était un homme de l'âge baroque, complètement décalé et qui heureusement a été soutenu à bout de bras par Pedro Costa. Pour moi il est aussi grand que Pessoa ou Vas de Comoa. L'équivalent en importance et en sous-estimation du très grand réalisateur catalan Victor Erice dont le film El Sur est inoublable. Il y a chez ces deux hommes une passion secrète et une violence révolutionnaire dans les sentiments et les rapports entre les personnages - jusqu'au silence qui parfois s'empare d'eux - qui est l'héritage de Bunuel.

Un clown merveilleux, effectivement. Je rajouterais "et salace" ! Avez-vous déjà essayé de résumer un de ses films à un (ou une) ami(e) ? Cela peut devenir un exercice trés amusant...