Le drive d'Art Pepper est extraordinaire. A mon avis le plus proche de celui de Parker. L'éloquence même. Je ne peux penser à lui sans émotion et il n'y a à peu près rien de mauvais dans ce qu'il a produit, ce parfois dans un tel état de défonce que c'est miracle de l'entendre avec autant d'énergie et de grace.
Pour ce qui est des rythmes latins, n'oublions pas que ce musicien est un Westcoaster qui a joué chez kenton en compagnie des plus fins arrangeurs, en l'occurence, de gens comme Johnny Richards - alias John Cascales - Almeida et autres plumes qui regardaient vers l'autre coté de la frontière.
Écoutez le fulgurant "Mambo de la Pinta" dans ce très grand disque - la photo de William Claxton en couverture est célèbre - qu'est "The return of art pepper". Il y a une version de "You go to my head" absolument bouleversante.
The return of art pepperEnfin, vous pouvez lire "Straight Life", autobiographie qui ne parle pas beaucoup de jazz- bien qu'il faille lire la manière dont-il se retrouve à jouer avec la section de Miles au saut du lit et avec un instrument inutilisé depuis des mois- pas mal d'héroïne et de la vie en général, et éclaire de manière convaincante son jeu sans pareil.