Pour conclure (?) sur ce chapitre...
une réponse:
oui, Zaraké, j'ai aussi rencontré (trop vite, trop jeune) Gisèle Cossard
au même colloque de 1985 qui m'a permis d'écouter et de suivre Pierre Verger sur les terreiros (Tambor de Mina) de São Luis, mais c'est une autre histoire, sur laquelle je reviendrai peut-être un jour....
en tout cas je me souviens très bien que la Dame blanche portait sur la tête son éternel turban de Mãe de Santo (Iyalorisa)...
un lien:
http://www.omindarewa.k6.com.br/un livre:
MEMOIRES DE CANDOMBLE - Omindarewa Iyalorisa
de Michel Dion, Editeur : L'Harmattan
LA DEDICACE DE L'AUTEUR (1998)
Gisèle Cossard était, il y a longtemps, "fille de" baron de l'enseignement français (Inspecteur Général), grand résistant. Puis elle fut "femme de" diplomate.
Elle a fini par devenir elle-même et, à soixante-quinze ans, elle est aujourd'hui très connue et respectée au Brésil en raison de son importance dans le Candomblé. Cette religion de banlieue, d'origine africaine, a été créée voici un siècle par des descendants d'esclaves, femmes illettrées pour la plupart.
Son mari a été en poste à Rio, alors capitale du Brésil, de 1959 à 1963. Elle a comblé le vide de la vie mondaine en fréquentant les cuisines de l'ambassade. En même temps qu'ils lui apprenaient le portugais, les domestiques lui ont fait découvrir "leur" Brésil et le Candomblé. C'est ainsi qu'elle est tombée en transe et a été possédée par un dieu africain dans un ' terreiro', nom donné aux lieux de ce culte. Elle a accepté de se faire initier et a écrit une thèse de doctorat en sociologie sur le Candomblé qu'elle a soutenue en 1970, à Paris, à la Sorbonne.
En 1972, elle s'est installée au Brésil et y a ouvert un 'terreiro'. Elle est alors devenue 'lya' (la mère en langue yoruba) 'Omindarewa' (belle eau claire). Sociologue au CNRS, j'ai lu sa thèse, l'ai rencontrée et ai découvert qu'elle était passée de "l'autre côté du miroir". J'ai donc effectué une enquête pour tenter de percer les Mystères de cette religion et de cette aventure spirituelle hors du commun. Le récit que j'en ai tiré est à l'image de sa vie, "un roman".
Michel Dion