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 Littérature brésilienne

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charles
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MessageSujet: Re: Littérature brésilienne   Littérature brésilienne - Page 2 Icon_minitimeLun 13 Oct - 16:27

Après « Dona Flor et ses deux maris » et son final assez grandiose, j’ai lu « La boutique aux miracles », un autre roman de Jorge Amado.
Comme résumer ce livre est un vrai challenge, et que je suis loin de pouvoir le relever, je vous renvoie vers la chronique d’un blog littéraire. Ce lecteur s’en est diablement bien tiré. Citation, donc :

A sa manière baroque et lyrique de conteur-né, Amado nous y retrace l’histoire de Pedro Archanjo, humble appariteur à la Faculté de Médecine de Bahia, poète passionné par ce melting-pot unique au monde que fut son pays, fervent défenseur des pauvres et des opprimés, haute figure du candomblé et mulâtre.
Pedro Archanjo naît en 1868 et sa vie ne sera qu’une succession de combats. Combats contre lui-même tout d’abord pour s’instruire et apprendre - apprendre encore et toujours plus - et puis pour ne pas enlever à son « frère » Lidio Corro la femme qu’aime celui-ci. Avec l'âge viennent les combats publics : contre les lois qui visent à interdire la tenue des candomblés, ces cérémonies où les cultes animistes africains s’unissent aux pompes et aux ors du catholicisme, contre la misère qui n’arrête pas de rôder comme une hyène parmi le peuple brésilien, contre la volonté d’apartheid qui commence à se répandre dans le pays à l’aube de la Seconde guerre mondiale …
Quand Archanjo decède d’une crise cardiaque en 1943 et comme nul n'est prophète en son pays, les quatre ouvrages qu’il a écrits sont retombés dans l’oubli. Mais, en 1968, voilà que débarque à Bahia un Prix Nobel made in USA, James D. Levenson lequel lance sans le savoir le pavé dans la mare en affirmant publiquement que les écrits qui ont eu le plus d’influence sur les siens ne sont autres que ceux de l’ancien appariteur brésilien.
Chez les journalistes et les notables bahianais, la stupeur est totale. Mais ils ne veulent ni ne peuvent révéler à l’Américain qu’ils ignorent tout – ou presque – de Pedro Archanjo et de son œuvre. Et la course commence : hommes de presse, hommes de sciences, hommes de lettres, snobs tous azimuts, tout le monde se rue sur la mémoire de Pedro Archanjo.
Tant bien que mal, tout ce beau monde se décide à rendre un hommage mérité et mémorable à celui qui, s’il avait vécu, aurait alors fêté son siècle d’existence. Mais, pour ce faire, il faut bien entendu obtenir un maximum de renseignements sur cette gloire inconnue – et surtout trier ceux que l’on pourra utiliser …
Ça pourrait être horriblement triste mais Amado adoucit le ton par son humour – bien que celui-ci soit souvent féroce. Les chapitres font alterner les deux intrigues : le grand branle-bas de 1968, cette course-poursuite au Pedro Archanjo politiquement correct et la relation de la vie de Pedro Archanjo, tel qu’il fut – c’est à dire tout le contraire du « politiquement correct. » Les personnages sont brossés à grands traits colorés : ils éclatent littéralement de couleurs et de saveurs – au reste, Pedro Archanjo et son auteur n’ont-ils pas tous deux rédigés des livres de recettes de cuisine ? :reading: Et ce qu’ils font, ce qu’ils pensent, ce qu’ils ressentent, tout cela sonne vrai – en tout cas, c’est ainsi pour moi mais ce ne sera peut-être pas votre avis.
Peut-être parce que, comme dans la vie réelle, la douleur et le chagrin tiennent également leur rôle dans l’histoire de Pedro Archanjo : son amour pour Rosa da Oshala tout d’abord et puis – et c’est peut-être le plus triste – l’abandon dans lequel son fils Tadeú le laissera peu à peu glisser après que lui-même se sera élevé socialement par ses études (supportées par Archanjo et ses amis) et par son mariage avec la fille – blanche – du colonel Gomes.
Mais cela aussi, Pedro Archanjo, le philosophe, l’accepte. C’est pour que tous les Tadeú du Brésil aient leur chance que lui-même s’est battu si longtemps – et il le sait. Le jeu en valait bien la chandelle, non ? ...
En conclusion, j'ajouterai qu'__il est rare de voir un héros de roman revendiquer de façon aussi égale et aussi puissante sa part européenne et sa part africaine - et se montrer aussi fier de l'une comme de l'autre. Par les temps qui courent, que voulez-vous, ça me fait plaisir - d'autant qu'Amado le fait avec la simplicité du vrai poète. __ Un auteur à découvrir, donc, si vous ne le connaissez pas encore. Cool


Je vous signale tout de même que la lecture est parfois assez complexe à cause du mélange des époques et de l’importante galerie de personnages. Mieux vaut le lire d’une traite ( pas comme moi qui l’ait lu par intermittence avec d’autres livres ou avec de longues pauses entre les lectures…). Les références au candomblé ne sont pas toujours évidentes non plus, et si le style d’Amado est truculent, il y a aussi quelques longueurs ( le péché mignon d’Amado apparemment ). Mais ça reste un très bon roman, je vous le conseille. Wink
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Littérature brésilienne
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