Maria Bragança, saxophoniste mineira

Je désire présenter dans cette place ma chère amie grand saxophoniste du jazz contemporain brésilien. Maria Bragança est en train de redécouvrir la musique baroque et son origine Liberty dans le Bélle Epòque, de Villa Lobos au Pixinguinha.
Mais c'est aussi un interprète excellente du Bossanova aussi. Elle vient souvent en Europe, à Paris et Düsseldorf, d'habitude avec le percussioniste Djalma Correa, un des préférés de Caetano et de Peter Gabriel.
Maria Bragança à une technique incroyable d'extraction classique, qu'il se la rapproche de monstres sacrés comme Steve Lacy, Anthony Braxton ou Xavier Girotto. Mais le son de son sax est profondément brésilien, il possède; c'est-à-dire en plus, cette touche de "saudade"qu'il en fait un interprète unique.

Pour voir et ecoutér:

http://www.mariabraganca.com.br/

Elle sera en Europe dans les mois de mai et juin. Dans sa page il y a un rendez-vous pour un concert imperdibile à Paris, Place St. Sulpice.

Invité

Pas le temps ce soir, mais je jette un coup d'oreille demain sur cet artiste ! Wink

J'aime pas trop sa musique mais son site internet est relativement bien fait.

Snoopy a écrit:: J'aime pas trop sa musique mais son site internet est relativement bien fait.

Sa musique est d'extraction classique (Elle joue méme Bach) et, à un impact premier, je eu aussi l'impression d'une musique peu interprétée et beaucoup académicienne, beaucoup loin du jazz-samba do Brasil. Puis, en écoutant attentivement, j'ai cueilli aspects introspectifs d'épaisseur incroyable. En certains moments elle me rappelle la transposition pour sax de Scott Joplin qu'on écoute dans les "duets" d'Anthony Braxton et Muhal Richard Abrams.

J'ai peur que les duets d'Anthony Braxton et Muhal Richards Abrams soient difficilement écoutables pour des gens qui n'aiment pas trop le jazz, ainsi que pour ceux qui l'aiment d'ailleurs... C'est quand même une musique trés difficile !

Christian a écrit:: J'ai peur que les duets d'Anthony Braxton et Muhal Richards Abrams soient difficilement écoutables pour des gens qui n'aiment pas trop le jazz, ainsi que pour ceux qui l'aiment d'ailleurs... C'est quand même une musique trés difficile !

Tu as raison, mais les choses sont celles-ci.

J'adore cette réponse !!!

Invité

Je n'ai pas encore tout écouté mais ça m'a paru pas mal du tout, elle reprend même le "Trenzinho do Caipira" de Villa Lobos apparemment, c'est très jazzy mais suffisamment atmosphérique pour échapper à la fois au chaos désorganisé ou au "ronron" rythmique et harmonique hélas trop courant dans le jazz afro-américain... Wink

très sympa !

Invité

J'adore une piste comme "Barro-oco", ça me rappelle un peu ce que fait un Egberto Gismonti, à mon avis ça ne plaira pas à Christian, pas assez pimenté pour lui ça ! mrgreen

Et le voilà un video de Maria Bragança avec le grand percussioniste Djalma Correa!!!

https://www.youtube.com/watch?v=zxdbJwKvqm0
https://www.youtube.com/watch?v=B4BmRhktxyM

Invité

très élégant, ça rappelle un peu certains choros non ?

Essai critìque sur Maria Bragança

De sa formation musicale classique Maria Bragança a l’essentiel : le top.
Pas de tout la sage gradée par les plus grandes écoles de musiques du Brésil ou d’Allemagne, Suisse mais musicienne jusqu’au bout de ses doigts, elle vie de sa musique et avec son temps. Contemporaine, elle choisit pourtant le baroque. Certainement éveillée par ses origines puisque Maria Bragança est née à Itabira dans le Minas Gerais, là où l’or gisait des montagnes et les tambours des esclaves se mêlaient aux sons des clavecins, là où sa famille est à l’origine même du peuple brésilien *.
Depuis la parution, en 1995, sur le marché brésilien, de son premier CD intitulé BARRO OCO, la saxophoniste Maria Bragança ne cesse de séduire et de gagner en public. Un public cultivé dans le tropicalisme et l’élégance européenne. Dans Barro Oco « Boue creuse », Maria Bragança dégage son propre style : un mixte fascinant entre jazz, bossa, musique classique essentiellement baroque et folklore brésilien.,
Elle maîtrise son instrument comme seulement quelques rares musiciens et arrive a créer des transcriptions de pièces de Sébastien Bach, Heitor Villa-Lobos, Darius Milhaud, ou Pixinguinha en nous mettant sur des nouvelles pistes, excellant dans sa virtuosité authentique, en nous soufflant le vent de son expression et de sa forte personnalité.
Compositeur, arrangeur et interprète, Maria Bragança en est à son cinquième album. Cinq perles enregistrées sous la direction artistique de cette musicienne, saxophoniste de surcroît. Cinq perles à découvrir dans l’océan musical brésilien où innombrables sont les notes de noblesse issues du mélange entre le sacré, le profane et le païen.

(Maria Braganças musikalische Sprache bildet eine Brücke zwischen Latein Amerika, Afrika und Europa“ (La langue musicale de Maria Branganca crée un pont entre l’ Amérique Latine, l’Afrique et l’Europe), Katharina Guzvic, Frankfurter Allgemeine Zeitung 2000).

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