Harry Potter et digressions sur la consommation livresque

J'ai reçu un super cadeau de noël: le dernier volume des aventures d'Harry Potter et je me régale, je lis partout et à tout moment J'adore mais je suis triste de savoir que bientôt ce sera fini et qu'à la fin de ce dernier volume je n'aurai plus cette impatience d'attendre les aventures de notre jeune sorcier...

J'ai fini le dernier épisode d'Harry et c'était super, un grand moment , bien sûr ce n'est pas de la grande littérature. C'est le meilleur de tous des 7 vlues, l'action monte crescendo jusqu'au bouquet final où Harry et Voldemort s'affrontent. Je suis bien dans le coin détente?

vlus=volumes lus...

Kaypie a écrit:

J'ai fini le dernier épisode d'Harry et c'était super, un grand moment , bien sûr ce n'est pas de la grande littérature. C'est le meilleur de tous des 7 vlues, l'action monte crescendo jusqu'au bouquet final où Harry et Voldemort s'affrontent. Je suis bien dans le coin détente?

Et dire que je n'ai pas encore commencé le premier... Ni même la Divine Comédie, le Nom de la Rose, les Trois Mousquetaires... quoi d'autre... (Mais pourquoi je raconte ça ?)

Citation :

Et dire que je n'ai pas encore commencé le premier... Ni même la Divine Comédie, le Nom de la Rose, les Trois Mousquetaires... quoi d'autre... (Mais pourquoi je raconte ça ?)

Il est toujours temps de commencer! Vous avez déjà qqs références. Merci d'être venu me donner la réplique

Kaypie a écrit:

Citation :

Et dire que je n'ai pas encore commencé le premier... Ni même la Divine Comédie, le Nom de la Rose, les Trois Mousquetaires... quoi d'autre... (Mais pourquoi je raconte ça ?)

Il est toujours temps de commencer! Vous avez déjà qqs références. Merci d'être venu me donner la réplique

De rien...
Personnellement comme littérature enfantine j'adore Beatrix (Potter !). Alors peut-être, oui, si un jour j'avance en âge mental.
- Mais j'ai des doutes. C'est mal parti. Ou trop tard.

Robinson a écrit:

Et dire que je n'ai pas encore commencé le premier... Ni même la Divine Comédie, le Nom de la Rose, les Trois Mousquetaires... quoi d'autre... (Mais pourquoi je raconte ça ?)

Rassure toi Robinson, mon retard en matière de littérature est aussi important que le tien voire peut être plus ! à part la Divine Comédie (mais que je n'ai même pas encore fini).

En ce moment (mais j'ai plusieurs livres en cours de lecture), je lis un ouvrage (un peu en diagonale car certaines références m'échappent) de J.F.Houben - un monsieur avec qui j'ai longtemps correspondu - sur les critiques de cinéma dans lequel ceux-ci expliquent leur boulimie (certains affirment même avoir vu à une époque - tenez-vous bien - pas moins de 5 ou 6 films dans la même journée !). Face à ça, on se dit que certains ont des facultés de concentration sur le long terme alliées à une rapidité de "décodage" (car un critique ne fait pratiquement que du "décodage" presque image par image - plan par plan, du moins les critiques on ne peut plus "absolutistes" et intégristes interrogés dans ce livre assez partial sur ce plan) qui laisse pantois... C'est juste dommage qu'ils se serve de cette "supériorité" pour afficher tant de hauteur et de rigidité (seuls 2 ou 3 critiques comme Michel Chion et Gérard Lenne semblent montrer une ouverture d'esprit un peu plus grande pour des esthétiques moins bressonniennes ou ascétiques et sacrifient ainsi un peu moins les 90% des films ou des auteurs actuels sur l'autel de la sacro-sainte "mise-en-scène" excluant d'ailleurs absolument tout le reste, il serait d'ailleurs intéressant de les comparer avec les critiques de certains autres pays, et notamment aux USA)

Il n'y a pas de retard. Enfin moi je me fous de tout ça: ce qu'il faut avoir lu, vu... (Du moins j'essaie.)

Les critiques de cinéma, avec leur manière d'analyser en terme de "plans", "travelling", etc. m'énervent absolument.

Il y a un "bouquin" (que je n'ai pas lu, mais dont j'ai donc le droit de parler en y tressant des couronnes de superlatifs) : Comment parler des livres que l’on n’a pas lus...

Robinson a écrit:

Les critiques de cinéma, avec leur manière d'analyser en terme de "plans", "travelling", etc. m'énervent absolument.

idem... en fait ce sont presque uniquement des "grammairiens", par exemple ils adorent tous "La règle du jeu" de Renoir, moi aussi j'aime beaucoup ce film seulement moi je vais aimer le fond : cad le scénario, le jeu des acteurs et surtout l'histoire (avec cet arrière fond de luttes sociales ou du moins d'étude de moeurs), eux ils ne vont aimer quasiment que la "forme" : cad tel ou tel plan génial, tel ou tel mouvement d'appareil, tel ou tel placement de tel ou tel acteur, etc... Seule la forme les intéresse réellement. En fait et dans les cas les plus extrêmes, même si l'histoire est casse-pied au possible ou que le scénario est absolument vide (cad une bonne partie de l'oeuvre d'Antonioni à mon humble avis) mais que la mise en scène (même si elle met en scène du "vide" !) est absolument géniale et innovante, ils vont crier au génie presque dans 95% des cas !

Citation :

Il y a un "bouquin" (que je n'ai pas lu, mais dont j'ai donc le droit de parler en y tressant des couronnes de superlatifs) : Comment parler des livres que l’on n’a pas lus...

Oui, oui j'ai vu ça... ça m'a l'air assez drôle !

Ce qui est intéressant aussi c'est que le principe même de "lacune culturelle" reste tabou en France, il y a un aspect presque "religieux" à ça (ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la majorité des critiques du bouquin de Houben sont issus d'écoles catholiques ou ont fréquentés un milieu religieux - une "religion" - celle du cinéma - en a remplacé une autre) : "avouer" (et rien que le mot veut tout dire ! nous sommes dans la culpabilité, quelque chose de bien judéo-chrétien) qu'on ne connait pas tel ou tel film, livre ou disque absolument "incontournable" est paradoxalement nettement plus difficile (et beaucoup moins courant) de dire qu'on a été puceau jusqu'à 22 ans, etc...

Le summum du summum .. la mise en abyme subtile... parler du livre " comment parler des livres que l' on n' a pas lus" sans l' avoir lu...

Sinon ,d' après ma petite expérience personnelle,le principe de la "lacune culturelle" honteuse a tendance à disparaitre plus on s' éloigne de la grande ville et surtout de Paris..( mais c'est pas pour ça qu' on y avoue plus facilement avoir été puceau jusqu' à 22 ans non plus .. )

Dans le même genre, je conseille la lecture de "Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres" de Marcel Bénabou.

ah, le parisianisme zarmo !! c'est tout un programme ! ça mériterait une étude très fouillée là dessus (ça existe peut être déjà d'ailleurs ?, j'ai bien lu un petit bouquin sur les snobs récemment...)

Je viens de trouver à l'instant un petit extrait du "Comment parler des livres que l’on n’a pas lu ?" :
http://www.leseditionsdeminuit.eu/images/3/extrait_2514.pdf

Kaypie a écrit:

J'ai fini le dernier épisode d'Harry et c'était super, un grand moment , bien sûr ce n'est pas de la grande littérature.

Pourquoi ce ne serait pas de la grande littérature ? C'est quoi la grande littérature ?

Normalement un vrai nietszchéen (forcement élitiste et qui n'aime que le "très haut") sait ce qu'est la "grande" littérature... allez ! pas d'hypocrisie, tu le sais toi aussi très bien !

J'en ai une vague idée. Mais j'aimerais bien savoir sur quels critères on se base pour affirmer qu'Harry Potter n'est pas de la grande littérature.

Tu en as bien plus qu'une "vague idée"... j'en suis persuadé. Pourquoi jouer à l'imbécile ? (ou plutôt feindre une naïveté que tu n'as de toute évidence jamais eu ? il suffit de te lire de manière générale)